Une Ténébreuse Affaire

couv-une-tenebreuse-affairesAuteur : Honoré de Balzac

Editeur : Le Livre de Poche.

Date de parution : 1841 .

Pages : 246 pages.

Quatrième de couverture :

«Une analyse politique supérieure à tout ce qu’on peut citer dans la littérature» (Alain), «l’histoire en déshabillé» du Consulat et de l’Empire, un complot de Fouché, Napoléon à Iéna et le premier roman policier de la littérature française.

bonne lecture
Une bonne lecture

Et oui, je chronique un livre classique ! Je vais prochainement me faire un challenge « classiques » qui entrera dans le cadre de mes études.

Quel est l’intérêt de ce livre ? Il est l’un des romans fondateurs du genre policier.Alors si vous êtes adepte de ce genre et de ses dérivés, il vous faudrait peut-être connaître ses origines. Balzac est en fait connu comme l’un des pères du policier, même si on l’attribue aussi à Edgar Poe qui a vécu à la même époque.

C’est un roman à plusieurs facettes : il est historique, policier, politique et, bien entendu, réaliste.

Tout d’abord, il faut avoir quelques bases sur l’après-révolution française et la période napoléonienne, avec les nobles français qui mènent un complot intérieur pour faire chuter l’Empereur.

Ensuite, il faut être attentif à la construction linéaire du texte : l’intrigue est divisée en deux parties (la conspiration puis la condamnation, avec tout plein d’enquêtes et de trahison). C’est d’ailleurs un roman qui pointe du doigt le rôle de la police au début du XIXe siècle, et la personnalité de Fouché, le ministre de la Police qui n’est pas connu que pour ses bienfaits puisqu’il a lui-même conspiré contre Napoléon.

C’est aussi une étude des mœurs qui dénoncent les failles du système judiciaire et l’hypocrisie sociale. Pour cela, ce roman est basé sur des faits réels (la crise de Marengo et l’enlèvement du Sénateur Clément de Ris par Fouché en 1800).

Un défaut ? Et bien tout simplement le nombre des personnages. Il faut s’accrocher, peut-être en se faisant une fiche de personnages comme au bon vieux temps… Mais bon, cela ne m’a pas trop gêné. Je pense que cela dépend si on lit le roman sur plusieurs jours ou assez rapidement afin de rester ancrer dans l’histoire.

En bref, un roman balzacien toujours fidèle à son auteur : des descriptions et des personnages.Vous pouvez passer les descriptions, même si elles servent à quelque chose : il suffit d’observer les indices laissés par l’auteur pour anticiper la suite de l’histoire. A vous de mener votre enquête avec un Balzac qui se fait historien et sociologue !

Phebusa

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Cet article a 14 commentaires

  1. Une lecture qui a l’air intéressante. C’est toujours bien de lire un classique de temps en temps, ça change des lectures actuelles ! Je vois de plus que ça t’as plus, donc c’est bien (en tant que futur prof de français, il vaut mieux aimer lire des classiques 😀 )

    1. Et oui, tu as raison ! <3

  2. Je ne connaissais pas du tout ce livre et encore moins le fait qu’il soit un des romans fondateurs des romans policiers! Merci pour la découverte! 🙂

    1. Avec plaisir ! 🙂

  3. tu me vois partir en courant là?

  4. Il fut un moment ( à cause de mes études et bien avant d’avoir mon blog) où je ne lisais QUE des classiques, désormais je n’en lis que très peu et ça me manque! Je n’ai jamais lu celui-ci, tu me tentes bien!
    Bisous

    1. Ah ben, j’espère que tu le liras alors. Il faut bien varier 🙂

  5. Je ne suis pas vraiment classique, mais ta chronique a attisé ma curiosité : après tout, pourquoi pas ? Un petit Balzac ou deux, ça ne fait jamais de mal 😛

    1. Ah ben oui, c’est sûr ! Si tu as le temps d’en lire un, n’hésite pas 🙂

    1. Haha ! Mais ce n’est pas grave, il en faut pour tout le monde 😀

  6. Il attend patiemment dans ma bibliothèque… Ce que tu en dis attise ma curiosité, j’y jetterai un coup d’oeil la prochaine fois que je le retrouverai dans mes piles:

    1. Oh ben oui, tant qu’à faire !
      Bonne lecture 🙂