Titre : Tout ce qu’on ne s’est jamais dit.
Date de parution : 2016 (Sonatine) / Pocket (2017).
Autrice : Celeste Ng.
Editeur : Pocket.
Pages : 337.
Lydia Lee, seize ans, est morte. Mais sa famille l’ignore encore…
Sa mère, Marylin, femme au foyer, rêve que sa fille fasse les études de médecine qu’elle n’a pas pu accomplir. Son père, James, professeur d’université d’origine chinoise, a tant souffert de sa différence qu’il a hâte de la retrouver parfaitement intégrée sur le campus.
Mais le corps de Lydia gît au fond d’un lac.
Accident, meurtre ou suicide ? Lorsque l’adolescente est retrouvée, la famille Lee, en apparence si soudée, va devoir affronter ses secrets les mieux gardés. Des secrets si longtemps enfouis qu’au fil du temps ils ont imperceptiblement éloigné ses membres, creusant des failles qui ne pourront sans doute jamais être comblées.
Ainsi, la famille de la disparue nous est présentée dans ses tâches quotidiennes, un mardi matin, jour auquel la jeune fille ne se présente pas au petit-déjeuner. L’atmosphère est très pesante. J’ai ressenti cette sorte de « calme » tout au long de ma lecture, une impression drôlement étrange sans doute due au style d’écriture simple et agréable. Contrairement à ce que l’on pourrait s’attendre, aucun personnage ne cède à la panique ou à la colère…
Même si je ne me suis pas particulièrement attachée à l’un des personnages, j’ai pris le temps de découvrir chacun d’entre eux car j’ai vite compris que certains secrets de famille ou de non-dits étaient liés à la disparition de Lydia. Un membre de la famille en sait-il plus qu’il ne le dit ? Quelqu’un lui a-t-il fait du mal ? J’ai tout de même été plus marquée par la mère, Marilyn, dont on découvre les études et sa rencontre avec son futur mari James.
J’ai été surprise de voir tant de pages consacrées à sa famille car cela va au moins jusqu’à la moitié du roman. On parle très peu de Lydia, de ses études ou de ses sentiments mais c’est un passage obligé pour comprendre l’histoire de ce foyer. Ensuite, quand on en arrive enfin à la présentation de la jeune fille, on découvre un être cachotier et solitaire, issu d’une famille marginale à cause de son père oriental qui n’a jamais été accepté facilement en Amérique.
Ce roman met donc l’accent sur la construction et la déconstruction d’une famille ainsi que la place et le poids des parents au sein d’une famille. C’est un roman qui parle avant tout d’un drame donc ce n’est pas joyeux mais ce livre m’a fait réfléchir, donc je vous le recommande vivement.
Phebusa
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