Phebusa

Je suis une Sims, affiliée à Serpentard, et je partage mes chroniques littéraires par ici.
Entre deux biberons et des corrections de copies, je vous embarque dans mon univers littéraire, avec un petit faible pour tout ce qui est SFFF !

Reste avec moi

Titre : Reste avec moi.

Date de parution : Janvier 2019.

Auteure : Ayobami Adebayo.

Editeur : Charleston.

Pages : 320.

Avec pour toile de fond les bouleversements politiques du Nigeria des années 1980, le portrait inoubliable d’une femme qui fait le choix de la liberté… envers et contre tout.
Yejide et Akin vivent une merveilleuse histoire d’amour. De leur coup de foudre à l’université d’Ifé, jusqu’à leur mariage, tout s’est enchaîné. Pourtant, quatre ans plus tard, Yejide n’est toujours pas enceinte. Ils pourraient se contenter de leur amour si Akin, en tant que fils aîné, n’était tenu d’offrir un héritier à ses parents. Yejide consulte tous les spécialistes, médecins et sorciers, avale tous les médicaments et potions étranges… Jusqu’au jour où une jeune femme apparaît sur le pas de sa porte. La seconde épouse d’Akin. Celle qui lui offrira l’enfant tant désiré. Bouleversée, folle de jalousie, Yejide sait que la seule façon de sauver son mariage est d’avoir un enfant. Commence alors une longue et douloureuse quête de maternité qui exigera d’elle des sacrifices inimaginables.

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Une lecture mitigée

Tout d’abord, je remercie les éditions Charleston pour l’envoi de ce roman. C’est l’histoire d’un couple nigérien, Akin et Yejide, qui essaie d’avoir un enfant. Ces deux protagonistes forment un couple moderne mais ils subissent une forte pression des traditions africaines, dont la polygamie. Ainsi, la famille d’Akin attend que Yejide ou n’importe quelle autre femme donne un fils à Akin !

L’histoire de ce couple est mêlée à l’aspect politique du pays qui ne m’a guère intéressée. Je n’ai pas réussi à voyager en Afrique car les descriptions sont peu nombreuses… Cependant, elles ont au moins le mérite de laisser place à un récit vivant avec beaucoup de dialogues. D’ailleurs, le choix d’une narration parfois alternée avec les pensées intérieures d’Akin m’a semblé pertinente. Il y a également certains éléments importants passés sous silence pour manier le suspense. Cependant, j’ai anticipé la plupart des péripéties du roman et je n’ai donc pas été autant touchée que je ne le souhaitais.

Ce roman pose une question intéressante : pour être une femme accomplie, est-ce nécessaire de passer par l’étape de la maternité ? De plus en plus de jeunes femmes affirment leur volonté de ne pas vouloir d’enfant et certifient être heureuse ainsi. Il est alors difficile d’entendre la dureté des propos de la belle-famille de Yejide tel que : « Ce sont les femmes qui fabriquent les enfants et si tu n’y arrives pas, c’est que tu es un homme. On ne devrait pas te considérer comme une femme. »

Néanmoins, je n’ai pas réussi à m’attacher à l’héroïne qui n’est ni forte ni féministe. Le titre Reste avec moi a une signification précise dans le roman mais si je m’en tiens à ma première impression, il n’en reste que cela donne l’image d’une femme passive qui supplie son mari de rester avec celle. Cela est malheureusement bel et bien le cas ! Bien entendu, elle essaie de s’affirmer de temps en temps mais ses choix ne sont pas respectés jusqu’au bout et le roman prend même un tournant – selon moi incompréhensible et révoltant – dans la troisième partie.

En bref, même si j’ai lu ce roman en moins de deux jours et que le thème de la maternité m’a intéressé, il ne me laissera pas un grand souvenir. Selon moi, Yejide n’est pas à la hauteur des autres portraits de femmes présents dans les romans Charleston. Il n’en reste que c’est une histoire tragique qui saura sûrement toucher des lecteurs.

Phebusa


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