Titre : Le Bleu entre le ciel et la mer
Date de parution : Janvier 2016.
Auteure : Susan Abulhawa.
Editeur : Denoël.
Pages : 418.
Seize ans plus tard, Nur, la petite-fille de Mamdouh, s’est installée aux États-Unis. Tombée amoureuse d’un médecin qui travaille en Palestine, elle décide de l’y suivre. Un voyage au cours duquel elle découvrira que les liens du sang résistent à toutes les séparations – même la mort.
Il faut savoir que ce livre requiert quelques connaissances pour tout bien comprendre. De fait, la Palestine est le terrain du conflit de plus en plus violent entre Arabes et Juifs palestiniens. En 1948, suite à la création de l’état d’Israël pour les Juifs, ces derniers se rendent en Palestine qui était déjà occupée par d’autres habitants.
Ce livre décrit ainsi la souffrance des Arabes palestiniens qui doivent s’exiler… Les soldats sionistes, c’est-à-dire juifs, sont décrits de façon péjorative. Ils sont corrompus et vicieux, puisqu’ils vont jusqu’à violer les femmes arabes qui partent du pays. En effet, dès les cinquante premières pages, j’ai été choquée par la violence des faits racontés. Et les tragédies s’enchaînent !
C’est un roman qui décrit les choses telles qu’elles sont et qui, en plus de nous documenter sur l’Histoire, nous touche profondément puisque nous suivons une famille entière sur plusieurs générations. J’ai apprécié l’arbre généalogique qui rappelle les liens entre les membres de la famille. N’ayant pas l’habitude de voir ces prénoms étrangers – Nazmiyeh, Nur, etc. – et au vu du nombre important de personnages, j’avais un peu de mal à m’y retrouver. Aussi, les mots arabes inclus dans le récit pourront dérouter certains lecteurs. Il ne faut pas trop traîner pour lire ce livre car ça doit être dur de raccrocher les wagons en cours de route…
Même si c’est une histoire globalement difficile, j’ai retrouvé quelques moments poétiques grâce au lien mystique qui unit deux personnages à travers le temps et les générations. Une chanson peut d’ailleurs expliquer le titre mystérieux : « Oh trouve-moi / Je serai dans ce bleu / Entre le ciel et la mer / Où se concentre désormais le temps / Et nous sommes l’éternité / Qui s’écoule comme la rivière. » Si cela peut nous paraître quelque peu absurde au début de l’histoire, on comprend de mieux en mieux les croyances des personnages et la réalité des faits.
Phebusa
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