Auteure : Suzanne Collins.
Editeur : Pocket jeunesse.
Date de parution : d’octobre 2009 à mai 2011.
Pages : 379.
Quatrième de couverture du premier tome :
Peeta et Katniss sont tirés au sort pour participer aux Jeux de la Faim. La règle est simple : 24 candidats pour un seul survivant, le tout sous le feu des caméras ? Dans chaque district de Panem une société reconstruite sur les ruines des États-Unis deux adolescents sont choisis pour participer au Jeu de la Faim. La règle est simple : tuer ou se faire tuer. Celui qui remporte l’épreuve, le dernier survivant, assure la prospérité à son district pendant un an. Katniss et Peeta sont les « élus » du district numéro douze. Les voilà catapultés dans un décor violent, semé de pièges, où la nourriture est rationnée et, en plus, ils doivent remporter les votes de ceux qui les observent derrière leur télé… Alors que les candidats tombent comme des mouches, que les alliances se font et se défont, Peeta déclare sa flamme pour Katniss à l’antenne. La jeune fille avoue elle-aussi son amour. Calcul ? Idylle qui se conclura par la mort d’un des amants ? Un suicide ? Tout est possible, et surtout tout est faussé au sein du Jeu de la Faim…
Attention, étant donné que c’est un avis sur la trilogie complète, des spoilers sont présents.
En quelques mots : c’est une saga passionnante, un coup de cœur !
J’ai lu le premier tome durant les vacances d’été, après avoir vu le film qui m’avait beaucoup plu. En ayant pris connaissance du résumé, j’ai appréhendé ce monde : j’ai eu peur d’y voir simplement une arène remplie de sang avec quelques morts éparpillés. « 24 survivants, 1 seul vainqueur ». Or, cette saga ne bascule pas dans le trash. Suzanne Collins nous emmène dans un univers bien plus riche que cela : une dictature, des districts indépendants, des Jeux qui donnent froid dans le dos, mais aussi une jeune fille, Katniss, dont la personnalité va évoluer au fil des pages. Elle sera confrontée à ces Jeux de la Faim qui vont la faire réfléchir sur le monde dans lequel elle vit, un monde où elle n’est en fait qu’un pion du Capitole. C’est un livre qui a un sens profond. Katniss m’est apparue comme un personnage froid, au fort caractère et parfois difficile à saisir, mais aussi comme une personne dégourdie, car elle sait chasser et survivre dans la nature. J’ai plus apprécié le deuxième côté de ce personnage.
Les personnages de Peeta et de Gale sont eux aussi intéressants même si ce dernier est moins présent. Cela permet aussi de mettre en place à une sorte de triangle amoureux.
Peeta est un jeune homme qui va lui aussi entrer dans l’arène et soutenir Katniss, quitte à laisser sa vie pour elle, comme il le dit. Ce n’est pas le type le plus expérimenté pour survivre dans l’arène, il ne fait rien d’époustouflant mais je dirai que c’est quelqu’un qui est nécessaire, notamment moralement, à Katniss.
Gale, ami d’enfance de Katniss, connaît le même sentiment de révolte que cette dernière contre la dictature qui se réjouit chaque année des Hunger Games, comme si ce n’était que de simples animaux qui combattent. C’est un trio qui se retrouve par moments mais l’importance est donnée au duo formé par Katniss et Peeta car ils se retrouvent au cœur même de l’arène. Ce sont eux les deux héros qui combattent et assistent à la mort d’autres tributs. Ce sont les fauves de l’arène qui voudraient se révolter mais qui en sont dans l’incapacité car le Capitole n’hésiterait pas à les tuer.
Enfin, j’ai aussi apprécié le personnage Haymitch, ancien vainqueur des Jeux et mentor de Katniss et de Peeta, qui montre la manière dont les Jeux détruisent aussi – malheureusement – la vie des vainqueurs. Ce personnage ne fait que boire à longueur de journée (…), ce qui ne le rend pas très sympathique au premier abord. Mais il contribue aussi eu réalisme du récit car on se doute bien des répercussions psychologiques que peuvent avoir les Jeux (dans lesquels vingt-trois tributs innocents deviennent à leur tour de simples victimes parmi tant d’autres…).
Pour finir, c’est un récit angoissant mais cette angoisse nous balade de page en page de sorte qu’on ne peut plus s’arrêter (premier tome lu en un jour !). J’avais surtout la gorge serrée à chaque instant de l’arène, moment où le récit s’accélère. La peur et les doutes de Katniss nous sont transmis, ce qui en fait aussi un récit émouvant. L’écriture, belle et fluide, a donc su développer cette dystopie dont l’intrigue est passionnante.
Je me dois aussi de mentionner l’adaptation du tome 1 de Hunger Games au cinéma. Elle correspond vraiment au film : sans doute une des meilleures adaptations que j’ai vue jusqu’à lors !
– Les chroniques de ma blogueuse partenaire Regina Falange: ici, là et là.
Phebusa
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