Titre : Merci maîtresse ! : « De rien, c’est mon job. »
Date de parution : Mars 2019.
Auteur : Anouk F.
Editeur : Le Cherche Midi.
Pages : 256.
Tout d’abord, je remercie les éditions Le Cherche Midi et la plateforme Netgalley pour ce service de presse. C’est avec grand plaisir que je me suis assise à nouveau sur les bancs de l’école pour découvrir le quotidien d’une maîtresse, nommée également professeure des écoles. C’est un sujet qui me parle particulièrement puisque j’enseigne au lycée, même si j’ai toujours pensé que les maitresses nouaient une relation plus particulière avec les jeunes enfants que ne le peuvent les professeurs de collège ou de lycée. En effet, c’est leur seule enseignante, alors que nous sommes un enseignant par matière à partir de la sixième.
Ce livre permet au lecteur de découvrir un métier où aucune journée ne se ressemble et dans lequel il faut « porter plusieurs casquettes ». Être maîtresse ou professeure signifie devoir faire face à de l’humain où rien n’est prévisible : par exemple, du jour au lendemain, un élève qui ne posait pas de problème peut devenir le pire des cancres suite à un problème familial qui s’est déroulé durant le week-end. L’auteure montre bien que tous les élèves ont des personnalités, des histoires et des difficultés différentes et « qu’on va construire ensemble une petite famille, et qu’on va s’aimer. Se détester, pour certains, parfois. Apprendre ensemble, grandir ensemble. »
J’ai apprécié suivre l’histoire de cette femme, de cette école et de ces petits êtres en devenir qui nous promettent des moments assez drôles. Par ailleurs, un passage est consacré au suivi des élèves, au rôle du psychologue scolaire et aux dispositifs qui peuvent être mis en place. En effet, le quotidien d’une maîtresse n’est pas uniquement composé de jolis minois qui dessinent. Il faut savoir accueillir ou laisser partir les élèves qui déménagent en cours d’année ou encore aider ceux qui sont en danger de déscolarisation. La maîtresse doit parfois faire face à la démission des parents face aux difficultés de leur enfant mais le poids est parfois difficile à supporter pour elle aussi : « Je crois que je suis vraiment devenue enseignante le jour où j’ai accepté de ne pas être capable de tout faire, en tout cas pas tout de suite. »
Bien sûr, elle a peur de ne pas plaire aux enfants et aux parents, notamment lors de la rentrée des classes. La peur d’échouer revient souvent car c’est une relation complexe qui se fait et se défait entre trois personnes. La citation suivante m’a également fait réfléchir : « Je suis enseignante. Je ne suis pas gendarme, ni juge, ni éducatrice. Je suis enseignante, c’est tout. » Personnellement, quand j’ai commencé à enseigner, j’ai regretté le manque de formation. J’avais davantage l’impression d’être animatrice et éducative qu’enseignante, surtout au lycée…
Phebusa
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