Auteure : Wendy Wunder.
Editeur : Hachette Black Moon.
Date de parution : avril 2012.
Pages : 400.
Campbell a 17 ans. Atteinte d’un cancer, elle est persuadée qu’elle va mourir avant ses 18 ans. Déterminée à la sauver, sa mère l’embarque dans un road-trip en direction de Promise, une ville magique réputée pour ses miracles. Résignée, Campbell ne croit pas plus à une possible rémission qu’aux superstitions ridicules de sa mère, mais se laisse tout de même entraîner dans cette aventure. Arrivées à destination, elles sont vite témoins d’événements inhabituels : les pissenlits deviennent pourpres, on aperçoit des flamants roses au large de l’Atlantique et Campbell retrouve une mystérieuse enveloppe contenant une liste de choses à faire avant de mourir… Aidée d’Asher, un garçon non moins mystérieux, Cam exécute peu à peu chaque point de la liste et apprend à croire en elle, en l’amour, et même… aux miracles.
Avec une couverture magnifique et un résumé intriguant, j’attendais beaucoup plus de ce livre qui m’a déçue. Je n’ai pas ressenti le sujet grave dont traite cette histoire, l’auteure restant trop en surface. Les personnages ne sont pas approfondis et je n’ai pas du tout accroché à l’héroïne.
L’histoire est très longue à se mettre en place et est parfois difficile à suivre. Les événements sont trop faciles, les dialogues plutôt simples et superficiels. Je me suis ennuyée. Fort heureusement, la fin de l’histoire est belle, les deux dernières pages très touchantes. Je n’ai cependant pas versé de larmes comme la plupart des lectrices, sans doute car je n’ai jamais réussi à rentrer dans l’histoire.
L’histoire est traitée avec maladresse. Certaines anecdotes décrivent bien la maladie en général mais ce ne sont que des brides glissées à l’intérieur du récit. Et si Cam était aussi malade que l’on ne le décrit, elle ne gambaderait pas autant. Je l’ai quand même trouvée très en forme. L’auteure se contente de la faire s’évanouir ou se sentir fatiguée de temps en temps pour rappeler qu’elle est mourante. Je suis désolée mais je ne pense pas que la vie d’une personne malade puisse se résumer à un voyage merveilleux et plein d’émotions (la référence à Disney, bof quand même). Le côté sombre et triste de la maladie a été trop vite épuré à mon goût. Finalement, cette histoire a un cruel manque d’authenticité. Dommage car l’héroïne avait quand même l’air d’avoir les yeux bien ouverts quant à ce qui l’attendait.
Le personnage principal m’a dérangée. Campbell est une jeune fille – antipathique à souhait – qui ne se bat plus contre son cancer. D’un côté, j’ai trouvé qu’elle était courageuse car elle se comporte comme une fille normale et ne s’apitoie pas sur son sort. D’un autre côté, c’est une héroïne défaitiste qui, contrairement à sa famille, ne croit pas aux miracles. Je l’ai d’ailleurs trouvée très dure avec sa mère et sa sœur. Elle leur lance sans arrêt des remarques sarcastiques et brise ainsi tous leurs espoirs de la voir guérir. Ce personnage a créé une ambiance pesante qui m’a donnée envie de terminer rapidement le livre pour passer à autre chose. Et je ne parle pas de cette fameuse liste de choses à faire avant sa mort qui est, encore une fois, loin d’être réaliste. Si je devais mourir demain, j’aurais autre chose à penser que de faire des vols à l’étalage ou de faire tomber une vache qui dort debout.
Les autres personnages n’ont rien de transcendant, à part la mère de Cam, nommée Alicia, qui est un peu déjantée et croit à toutes sortes de miracles. Elle apporte une note optimiste car elle pense que sa fille peut guérir. J’ai quand même réussi à me mettre à la place de cette mère touchée par le malheur même si, au début, j’ai cru que c’était une adolescente elle aussi. Il y a quand même un sacré problème avec les personnages.
Malheureusement, je n’ai pas été réceptive à la plume de Wendy Wunder ! J’ai été confrontée non pas à un miracle, mais à un mirage. Peut-être est-ce aussi la faute à Nos Etoiles contraires (chronique ICI) que j’ai lu quelques jours plus tôt. C’est un récit qui aborde le même thème et qui est juste exceptionnel à côté de ce roman.
Citation :
« Après tout, les pensées sont de l’énergie, l’énergie est de la matière et la matière ne disparaît jamais, donc, tant qu’on pense à quelqu’un, cette personne ne peut pas nous abandonner »
Phebusa
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