Auteur : Marion Obry.
Editeur : Valentina.
Date de parution : avril 2013.
Pages : 282.
Quatrième de couverture :
A l’insu des humains, sous terre, vit un peuple aussi étrange que dangereux.
Magnifiques créatures à la peau pâle, aux traits gracieux et aux ailes élégantes
Elles auraient tout des fées si leur régime alimentaire n’était pas uniquement composé de sang frais…
La couverture de ce livre est l’une des plus belles de ma bibliothèque, avec Multiversum. Il y a quelques mois, j’ai découvert les éditions Valentina pour lesquelles beaucoup d’auteurs talentueux, comme Marion Obry ou encore Sandra Moyon (Nouvelles d’un myrien), écrivent. Ma copinaute et blog-partenaire Regina m’a donné encore plus envie de découvrir ce livre, en lecture commune avec Celimene.
L’imagination de l’auteure est débordante. Je n’ai jamais lu de livre traitant du thème des « fée-vampires » alors, on peut dire qu’une nouvelle espèce fait son apparition dans ce roman ! C’est en fait le mythe des buveurs de sang qui est revisité, et cela fait du bien à la littérature mordante à laquelle cette histoire apporte une touche d’originalité. Il y a d’ailleurs un passage très développée qui explique comment ces deux créatures sont liées. C’est parfaitement crédible et intéressant. On découvre un peuple à part entière, celui d’un monde souterrain, avec sa royauté mais surtout ses complots.
Le prologue, s’étendant sur deux pages, est très intriguant : un couple court, deux enfants dans les bras, et se sépare. En effet, la menace – inconnue – étant imminente, « l’unique solution pour vivre était de rejoindre le peuple humain, de regagner la lumière du soleil et d’y vivre… ». Et hop, c’est terminé, le lecteur n’en sait pas plus. J’ai beaucoup apprécié ce suspense !
Après ce prologue, on entre dans la vie de Yaëlle, adolescente ordinaire, puis dans celle de Kyhaël, Prince du monde souterrain (ces noms m’ont tout de suite fait penser à des prénoms elfiques). Cette alternance tient aussi le lecteur en haleine car on veut savoir la suite de chacune des histoires. J’ai lu ce roman en deux soirées, c’est pour dire à quel point c’est une histoire très prenante.
[spoiler] J’ai adoré la description de l’amour entre ces deux jumeaux. On n’imagine pas à quel point ce lien est fort, c’est peut-être pour cela qu’on peut avoir une première impression d’inceste. J’ai trouvé que ce sentiment était littéralement… magique ! [/spoiler]
Les pensées de chaque personnage sont connues grâce à l’insertion d’italiques dans le récit même. C’est original et agréable. D’autant plus que cela continue sous une autre forme, lorsque Yaëlle et Kyhaël vont vivre des moments communs et non plus une vie à part, chacun de leur côté (ce n’est pas vraiment un spoiler parce que l’on se doute que les deux personnages vont finir par se rencontrer). En effet, l’auteure a choisi de décrire la même scène vue par Yaëlle puis par Kyhaël. Alors, cela peut être un peu redondant et ralentir le récit, notamment à cause des paroles des personnages secondaires qui sont les mêmes (évidemment, vu que c’est la même scène). Mais j’ai apprécié retrouver les pensées de chacun d’entre eux, ainsi que des descriptions supplémentaires.
J’ai été agréablement surprise de voir que l’auteure ne ménage pas ses personnages ! Il y a des morts, et cette hécatombe s’accompagne de quelques scènes sanguinaires décrites avec précision. Miam. Certains passages sont cruels à souhait ! Adieu gentils vampires à la Twilight, héhé. On n’est pas passé loin de la catégorie « Horreur » à certains moments, mais ce ne sont que quelques scènes donc, ça va, on peut quand même digérer.
[spoiler] Oh mon dieu ! La pauvre petite fille de 7 ans… Cela m’a choquée et j’ai eu peur que Yaëlle fasse pareil lorsqu’elle a rencontré les deux enfants. [/spoiler]
Pour résumer, une histoire étonnante et passionnante que je vous recommande vivement. Je ne peux que terminer mon avis en déclarant que je lirai d’autres romans de Marion Obry très prochainement ! Une auteure à découvrir !
Citations :
« Le présent. Celui des trois temps qui est le plus incertain. C’est lui qui engage l’Histoire sur une voie ou sur une autre. C’est lui qui fait de nous ce que nous sommes. […] »
« Pourquoi la vie est si cruelle ? Parce que la mort est douce … »
Phebusa
Retrouvez aussi l’avis de :
[poll id= »43″]
Laisser un commentaire