Date de parution : 11 juin 2015.
Auteur : Victor Dixen.
Editeur : Collection R.
Pages : 433.
Ce roman nous embarque dans une conquête de l’espace mais aussi dans une conquête de l’amour : 12 jeunes, qui ont quelques mois pour apprendre à se connaître, s’en vont sur Mars en aller simple dans le cadre du programme Genesis. Oui, oui, en aller simple ! Ils abandonnent tout derrière eux pour commencer une nouvelle vie. C’est l’inverse de Les 100, dont les livres sont parus dans la même collection.
Les candidats pensent participer à un simple show de téléréalité qui fait vaguement penser à La Sélection ou à l’émission « Love Story ». Mais l’originalité est là : premièrement, les spectateurs alimentent le trousseau de chaque candidat pour qu’ils puissent obtenir le meilleur habitat possible une fois sur Mars. Deuxièmement, les jeunes gens n’ont pas été choisis au hasard : chaque candidat a un secret à cacher. Oui, on a un peu de « Secret Story » aussi, mais bon la comparaison s’arrête là, je vous rassure. En tout cas, c’est un récit qui m’a surpris à plus d’une reprise ! On se demande où l’auteur va chercher de telles idées…
Par ailleurs, j’ai adoré l’héroïne, Léonor, dont on apprend le passé difficile et le terrible secret. L’histoire est souvent narrée à la première personne, sauf lorsque nous sommes dans le Parloir, où ont lieu les speed-dating de 6 minutes entre les différents candidats. Personnellement, j’ai bien ri grâce aux petites touches de romantisme (oui, je suis vilaine) : je pense à la chanson « Our coooosmic looove ! » ou à l’idée des deux anges qui s’envolent dans le Parloir pour faire connaissance.
On découvre aussi les cinq autres filles qui l’accompagnent, puisqu’on est principalement dans le compartiment féminin tout au long de l’histoire. J’aimerais bien savoir ce qu’il s’est passé chez les garçons. En tout cas, même si certains personnages ont plus retenu mon attention que d’autres, ils ont tous de sacrées personnalités. J’ai hâte d’en savoir plus dans la suite ; cette saga étant un diptyque (deux tomes).
Mais le voyage ne risque pas de se passer comme prévu. Serena McBee, l’organisatrice du programme Genesis, est un personnage intriguant qui cache de multiples secrets. Cette inquiétante psychologue souhaite avoir tout sous contrôle et autant dire qu’elle n’a pas de bonnes intentions. Pour rester très vague, il y a des enquêtes, du sang et des stratagèmes politiques… Et ces histoires annexes auront encore leur mot à dire dans la suite de Phobos car certaines d’entre elles restent mystérieuses.
J’ai apprécié la construction du récit, originale et précise. Victor Dixen apparaît ici comme un scénariste qui joue avec le « champ » et le « hors-champ » ainsi que la « voix off » de Serena McBee qui intervient régulièrement à bord du Cupido. D’ailleurs, afin de mieux nous représenter le vaisseau, quatre ou cinq schémas expliquant le protocole de décollage ou la structure de l’habitat spatial sont glissés dans le livre.
Mais l’auteur de Phobos est aussi un dramaturge qui nous emmène dans une conquête aux allures de drame puisque son livre est coupé en cinq actes… Il ne laisse rien au hasard, que ce soit les références bibliques ou encore les deux chiens invités à bord qui ont aussi leur rôle à jouer. Que de suspense !
Phebusa
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