Auteur : Maggie Stiefvater.
Editeur : Hachette Black Moon.
Date de parution : juin 2012.
Pages : 480.
Quatrième de couverture :
Certains concourent pour gagner, d’autres pour survivre. » Chaque année au mois de novembre se déroulent les courses du Scorpion. Les cavaliers doivent tenir le plus longtemps possible sur leurs dangereuses montures, des chevaux de mer cannibales. Assez longtemps pour avoir une chance d’atteindre la ligne d’arrivée… et survivre. Sean Kendrick, 19 ans, tente de nouveau sa chance cette année, bien décidé à arriver le premier. Puck Connolly, quant à elle, n’aurait jamais imaginé participer un jour à la course. Mais le sort en a décidé autrement, et elle se retrouve malgré elle propulsée dans la course, à laquelle aucune autre femme n’avait encore participé. L’enjeu est grand pour ces deux adversaires que tout oppose sauf leur désir commun de remporter le plus grand des prix : la vie.
Ce livre est une très belle découverte ! L’histoire est originale, les personnages bien construits et l’ambiance réussie. Le rythme est parfois lent mais cela vaut le coup de s’accrocher. En effet, le style d’écriture très agréable nous emmène dans un univers inconnu, à la découverte d’une légende : celle des chevaux de mer…
Le récit plonge le lecteur dans une ambiance originale : une île sauvage, l’île de Thisby, sur laquelle règnent des chevaux de mer sanguinaires, nommés les capaill uisce. L’auteure s’est appropriée cette légende avec brio ! Les lecteurs – qu’ils soient cavaliers ou non – ne pourront qu’être envoutés par ces chevaux à la fois majestueux, rapides et dangereux. Cependant, je ne conseille pas ce roman à un public sensible qui pourrait être choqué de certaines scènes brutales et sanglantes.
L’atmosphère est lourde et menaçante à souhait, mais aussi magique. En effet, c’est principalement la mer, lieu à la fois magnifique et imprévisible, qui est mise en avant. Les descriptions de la nature sont si réelles que j’étais sur l’île le temps de cette lecture, à croire que l’’atmosphère du livre m’a totalement imprégnée. La plume envoûtante de Maggie Stiefvater est donc l’un des points forts du récit.
Le livre ne se limite pas à une course de chevaux comme pourrait le suggérer le résumé. La première moitié du livre, qui met en place l’ambiance et la description des personnages, est plutôt longue. Bien que cela soit nécessaire que pour l’intrigue se mette en place, cela pourrait démotiver certains lecteurs car il y a quand même 480 pages au total. Par contre, au fil des pages, la tension monte alors que les entraînements sur la plage s’enchaînent. J’ai été emportée par la dernière partie du récit riche en rebondissements et par le dénouement fort en émotions, et notamment la dernière phrase qui m’a particulièrement touchée !
J’ai apprécié la construction dynamique du récit qui alterne les chapitres des points de vue de Sean – vainqueur des Courses à plusieurs reprises grâce à son cheval de mer qui est l’un des plus rapides de l’île – et de Puck, qui décide de concourir avec sa jument, un cheval « ordinaire » de l’île et non un capall uisce. Leurs chevaux respectifs, Corr et Dove, ont aussi une place importante dans l’histoire. J’ai particulièrement aimé la description du lien entre l’homme et cet animal.
Ces deux cavaliers sont intéressants et bien travaillés. Alors que Sean ne vit que pour les chevaux, Puck – aussi nommée Kate – est une jeune fille au caractère trempé qui vit avec un passé et des conditions de vie difficiles. Ils tissent des liens entre eux mais la romance n’est que très peu présente. On aimerait que ces deux personnages, qui ont chacun de bonnes raisons de gagner la Course du Scorpion, ressortent vainqueurs.
Je trouvais déjà la couverture magnifique, mais l’histoire l’est encore plus !
Phebusa
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