Date de parution : 1 novembre 2013.
Auteur : Caroline Vermalle
Editeur : Hachette Black Moon.
Pages : 368 pages.
Egypte, aujourd’hui. Le monde entier s’émerveille et les égyptologues jubilent car Nefertiti vient de livrer un nouveau secret. Simultanément, la grande pyramide de Khéops est le lieu d’une découverte macabre. Une jeune femme de 22 ans est retrouvée, presque morte, dans une chambre dont les scientifiques ignoraient jusqu’à l’existence. A son côté repose la dépouille de son mari. Or, rien ne permet de penser que le tombeau royal a pu être ouvert depuis la pose de la dernière pierre il y a… 4000 ans. Rien, hormis une petite fente à peine assez large pour laisser passer un souffle d’air. Le cadavre de la pyramide est celui de Seth Pryce, un milliardaire américain. Quelques semaines plus tôt, il avait épousé à grands frais une jeune femme de toute beauté. Mais la rescapée de Khéops n’a plus rien en commun avec la créature de rêve dont les tabloïds firent alors leur une : ses cheveux ont viré au gris, ses yeux à un vert inhumain, et son corps ferait pâlir d’envie un squelette. Un tatouage en croix orne le bas de son ventre, dont Jessica Desroches-Pryce ne se rappelle pas l’origine. En fait, Jessica Desroches-Pryce ne se souvient de rien, si ce n’est de son prénom : Sixtine.
Je remercie les éditions Hachette Black Moon ainsi que Svetlana pour ce roman découvert en avant-première.
J’ai tout de suite été attirée par le résumé dépaysant : l’Egypte. Résultat : c’est une histoire merveilleuse, aussi belle que le paysage égyptien qui est décrit avec une plume poétique.
L’attention se concentre sur la pyramide de Khéops, où il y a eu un meurtre. Il va donc y avoir une enquête pendant toute la première moitié du roman. Elle va impliquer toutes sortes de personnages : Thaddeus di Blumagia, l’homme mystérieux dont on ne sait pas quoi penser, Max le jeune archéologue, Florence la journaliste, Frank le détective, et encore bien d’autres ! Les chapitres alternent d’un personnage à l’autre, certains essayant de résoudre le mystère de la Pyramide de Khéops.
Dans la première moitié du livre, Jessica apparaît seulement dans des très courts chapitres où l’écriture est en italiques pour faire entendre une voix. Je n’en dis pas plus sur ces passages mystérieux qui demandent quelques connaissances en mythologie pour deviner ce qu’il s’y passe. Elle est plus présente dans la dernière moitié du livre, sous le nom de Sixtine.
Mais l’histoire ne s’arrête pas à une simple enquête. Grâce à la diversité des personnages, il est aussi question de trafics d’antiquités, avec les faussaires, les pilleurs et les milliardaires. Tout cela est plongé dans le contexte dans lequel s’inscrit cette histoire : les révolutions égyptiennes.
On est aussi emporté par des légendes et symboles égyptiens : la malédiction de Toutankhamon, Néfertiti, les lotus bleus (présents sur la magnifique couverture), etc. qui sont peut-être mêlés de près ou de loin à l’enquête.
Et le fameux leitmotiv qui revient d’une façon explicite ou implicite : « La vie, l’amour, la mort ». Cela revient à s’interroger sur chacun des personnages : quelle est la part de Bien et de Mal que chacun d’entre eux incarne ? Qui est le méchant de l’histoire ?
Concernant la fin, elle appelle une suite. Toutes mes interrogations n’ont pas trouvé leurs réponses et j’avoue que j’en attendais un peu plus. Il y a trop de questions, et peut-être pas assez de réponses ! En fin de compte, la fin ne m’a trop étonnée, même si elle reste très énigmatique.
Citation :
« Sixtine se leva. Elle s’avança, tremblant encore de l’assaut de ses visions, vers le drap taché de sang qui gisait sur le sol. Alors que les gardiens vérifiaient qu’aucun dommage n’avait été causé à la précieuse statue, Sixtine déplia le tissu. Ce n’était pas du sang, c’étaient des mots peints en rouge.
FUIS LOIN, SIXTINE, OU TU MOURRAS. »
Phebusa
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