Date de parution : 30 avril 2014.
Auteure : Emmanuelle de Jesus.
Editeur : Hachette Black Moon.
Pages : 383.
« J’ai levé les yeux : à trois mètres au-dessus de moi, Andrea me fixait, m’encourageant à le rejoindre. Nos regards se sont noués. Il avait des yeux incroyables, à l’iris violet, frangés de longs cils très noirs, que l’on aurait dits maquillés, une bouche en arc, sensuelle. Il a esquissé un sourire…
Ma dernière vision avant de perdre l’équilibre. »
Toute sa vie, Faustine Sullivan, seize ans, s’est contentée d’une place à l’ombre de son frère jumeau. Mais c’est à la mort de ses parents, dans un pensionnat perdu dans la montagne, qu’elle trouve l’envie d’exister. Quelle est cette force irrésistible qui l’attire vers le mystérieux Andrea ? Et comment imaginer qu’en cédant à ses sentiments, Faustine risque de se brûler les ailes ?
Quelle joie de recevoir les épreuves de Salmacis plus de deux mois avant sa sortie ! Je me suis jetée dessus dès réception, et on peut dire qu’il n’a pas fait long feu. Un grand merci aux éditions Black Moon, particulièrement à Cécile et William, pour m’avoir permis de découvrir cette petite merveille.
Au premier abord, c’est le titre de cet ouvrage qui a attiré mon attention : Salmacis, qui annonce la note mythologique de l’histoire. Je n’en dis pas plus pour vous laisser découvrir au fur et à mesure de votre lecture. En tout cas, je peux dire que c’est une idée originale, d’autant plus que ce mythe n’est pas bien connu (à part par moi-même qui suis une férue de mythologie ! Mais ce n’est pas pour autant que j’ai résolu le mystère en entier lol). Je félicite l’auteure qui s’est approprié cette légende, du moins sa base, pour en faire une intrigue intéressante.
Néanmoins, il faut être quelque peu patient pour savoir de quoi il en retourne. En effet, la première partie installe doucement l’univers et nous fait découvrir les différents protagonistes : l’héroïne, Faustine, est une jeune fille âgée de seize ans, qui est très attachée à son frère jumeau Sasha. J’ai apprécié découvrir leur relation quasi fusionnelle, qui va cependant être dérangée par la colocataire de Faustine. Mais la tension ne s’arrête pas là puisqu’un autre personnage va s’imposer cette fois à Faustine : il s’agit d’Andrea, un jeune homme mystérieux au regard hypnotique.
Ainsi, nous suivons Faustine dans son quotidien d’étudiante, dans lequel j’ai réussi à m’immerger entièrement grâce à l’écriture fluide qui nous permet de connaître les moindres pensées de l’héroïne. Cette dernière vogue entre les salles de cours et l’escalade, option qu’elle a choisie – un peu pour les beaux yeux d’Andrea, avouons-le. Mais ce sport lui permet aussi de s’évader et de se construire, comme si elle avait enfin trouvé sa voie (rappelons qu’elle est en pleine période d’adolescence) et qu’il ne lui restait plus qu’à s’élever et à prendre son envol. Par ailleurs, la romance reste légère et mystérieuse pendant un moment. Elle est notamment coupée par des moments où Faustine se retrouve avec d’autres étudiants, car il est aussi question d’amitiés dans ce roman.
Et voilà que, déjà, la seconde partie du livre arrive, et là… autant dire que c’est crescendo ! Certains éléments qui peuvent paraître un peu « simples » dans la première partie prennent alors tout leur sens. Les masques tombent, et on se retrouve face à une histoire qui coupe le souffle. En effet, j’avais formulé deux ou trois hypothèses sur le secret d’Andrea, mais ce n’était rien de cela. Cela aurait été trop facile. L’auteure a décidé de pousser l’histoire bien plus loin que cela, et ainsi d’offrir à ses lecteurs un univers complet et addictif.
J’ai vraiment hâte de lire la suite, surtout qu’en plus, l’histoire se termine par un bon cliffhanger. Quel supplice !
Phebusa
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