Date de parution : 23 Avril 2015.
Auteure : Cat Clarke.
Editeur : Collection R.
Pages : 405.
Quand Laurel Logan, 6 ans, a été kidnappée, seule sa petite sœur en a été témoin. Toute l’enfance de Faith a été façonnée par la disparition de Laurel : de la séparation de ses parents à la présence constante des médias, en passant par celle de ces soi-disant amis qui ne veulent que lui parler de sa sœur.
Treize ans plus tard, une jeune femme est retrouvée dans le jardin de l’ancienne maison des Logan, totalement déboussolée et serrant dans ses bras l’ours en peluche avec lequel Laurel a disparu.
Laurel est enfin de retour chez elle, saine et sauve. Faith avait toujours rêvé de revoir sa sœur, sans oser vraiment croire que cela arriverait. Mais une série troublante d’événements isole Faith et la pousse à la paranoïa : ce que l’on a perdu peut-il réellement être retrouvé ?
Dès le début de l’histoire, nous faisons la rencontre de Faith – qui raconte l’histoire – et de ses parents divorcés. Cette famille a plus ou moins réussi à se reconstruire après la disparition de Laurel – la sœur aînée de Faith. La disparition de cette enfant de six ans a été un événement très médiatisé qui a eu des impacts sur les personnages dont la psychologie est particulièrement développée.
Et à partir du moment où Laurel revient, j’ai été quelque peu surprise de la tournure des événements. Nous ne suivons pas une enquête haletante sur le pourquoi du comment de la disparition de Laurel. En fait, nous sommes dans une sorte de huis clos familial. Nous apprenons à connaître les personnages au quotidien, que ce soit leurs problèmes personnels, leurs doutes ou encore les relations qui les unissent les uns aux autres.
En effet, le récit insiste beaucoup sur l’idée que le retour de Laurel créé un déséquilibre. Certains personnages qui s’entendaient bien jusqu’alors ne vont plus se supporter. La narratrice et sœur de Laurel, Faith, va nous faire part de l’ambivalence de ses émotions et on se demande quand est-ce que tout va éclater…
Même si, dans l’ensemble, c’est une histoire agréable à lire, je vous avoue qu’au bout d’un moment, ce tas d’émotions et d’intérêts psychologiques m’ont rendu impatiente de connaître le déclic. Car oui, j’étais sûre qu’il y avait un hic quelque part ou une grande révélation à un moment ou un autre. Mais cela n’est pas venu…
Alors, en découvrant la fin, je suis restée sur ma faim : on sent dès le début qu’il y a un problème – qui est gros comme un éléphant – et on le laisse traîner jusqu’à la fin du roman. C’est un soufflet qui retombe soudainement ! Et en plus de cela, cette fin n’a pas beaucoup de matière à nous offrir. Je m’attendais à bien mieux.
De plus, il y a plein d’éléments qui ne sont pas éclaircis et on se rend compte que certains personnages secondaires ne servent à rien. Même pour Faith, je trouve qu’on n’est pas allé au bout de ses sentiments ; on reste dans une ambivalence incertaine, c’est tout. S’il y a de bonnes idées, cette histoire manque vraiment de profondeur et cela joue aussi sur la cohérence globale de l’intrigue.
[spoiler]Au final, le coup de la prise de sang, je l’ai vu venir dès le début. Et concernant les personnages, je me demande à quoi servait le petit-ami du père, Michel, qui semblait savoir des choses. Et on n’a pas vraiment le fin mot de l’histoire avec le petit-ami de Faith, Thomas. C’est du rapide ! Enfin, avec Faith, on a un peu les fesses entre deux chaises : parfois, elle apprécie sa soeur, d’autres fois, elle se débat avec ses sentiments de haine envers elle. Parfois, elle raconte la vérité à la nègre littéraire qui écrit le livre de la famille, et d’autres fois, des bobards. D’ailleurs, on ne sait pas vraiment ce qu’il en advient… C’est bien bancal, tout cela.[/spoiler]
Phebusa
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