Date de parution : 30 mars 2016.
Auteure : Melissa Bellevigne.
Editeur : Hachette collection Black Moon.
Pages : 320.
Tout d’abord, j’ai entendu parler de ce livre car l’auteure, Melissa Bellevigne, tient un blog et une chaîne YouTube. Comme nombre d’autres créatrices de vidéos (EnjoyPhoenix, Solange Te Parle, Caroline et Safia, etc.), elle publie à son tour un livre. Néanmoins, il s’agit d’une fiction paranormale au résumé bien plus accrocheur que les autres livres évoqués précédemment. C’est davantage l’histoire qui m’a tentée que le fait que ce soit une YouTubeuse qui l’ait écrit car je ne suis pas spécialement les vidéos de Melissa, même si j’en ai déjà vu quelques-unes.
Au début de l’histoire, nous faisons la connaissance d’une psychiatre, Lisa Hernest, et de sa patiente internée, Judy Desforêt qui a la particularité d’être enceinte. Une relation de confiance va s’installer entre les deux femmes auxquelles se rapporte la phrase d’accroche de la première de couverture : « L’une est la seule à le voir. L’autre est la seule à la croire. » Néanmoins, la deuxième partie de cette affirmation est quelque peu maladroite car il n’est jamais dit clairement que la psychiatre croit sa patiente. C’est juste la première qui arrive à la faire parler et l’écoute attentivement.
Rapidement, le récit se concentre sur l’aventure passée de la jeune femme, accompagnée d’un être mystérieux et invisible aux yeux des autres, nommé Alwyn. Cette patiente est-elle en plein délire ? S’agit-il ici d’un ami imaginaire ou de bien plus ? Lors de son voyage en Angleterre pour connaître ses origines, Judy va en apprendre plus sur Alwyn et sur un mystérieux objet que lui a légué un membre de sa famille. J’ai adoré cette aventure fantastique très bien ficelée et originale.
Pour preuve, j’ai fini ce roman en un jour ! Les chapitres sont courts, l’écriture est fluide et agréable et les personnages sont attachants, sauf Lisa qui ne m’a pas particulièrement convaincue. Son histoire personnelle concernant sa vie de couple ne trouve guère d’intérêt par rapport au reste de l’histoire. Au bout d’un moment, on est même pressé que le chapitre se termine pour revenir à Judy.
En effet, je me suis beaucoup attachée à Judy – tout comme le fait Lisa – car il est rare de rencontrer un personnage attendant un heureux événement et qui, en plus, ne semble pas accepter sa grossesse. Ce roman marque un bon point avec un thème ainsi développé dans un roman de littérature jeunesse.
Enfin, passons au point noir de ce roman. Certains lecteurs se sentiront frustrés d’une fin aussi déroutante et à première vue incomplète. Personnellement, je me suis demandée si c’était réellement la fin ou si j’avais loupé des pages. Beaucoup de questions restent en suspens. Néanmoins, avec un peu de recul, j’ai bien compris que c’était un parti-pris de l’auteure que de laisser son lecteur dans le doute et de le faire devenir parano à son tour…
Pour plus de détails, rappelez-vous donc la définition du fantastique selon Todorov : « Le fantastique occupe le temps de cette incertitude ; dès qu’on choisit l’une ou l’autre réponse, on quitte le fantastique pour entrer dans un genre voisin, l’étrange ou le merveilleux. Le fantastique, c’est l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel. » C’est ce que j’ai ressenti à la fin de ce roman, même si certains lecteurs plus perspicaces que moi trouveront peut-être une faille et diront que l’on ne peut pas croire à une hypothèse irrationnelle.
Phebusa
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