Titre : Les Griffes et les crocs.
Date de parution : Septembre 2017.
Auteure : Jo Walton.
Editeur : Denoël.
Pages : 416.
Bon Agornin tient absolument à se confesser à son fils aîné, il veut partir absous de ses péchés, d’autant que ceux-ci sont immenses : afin de pouvoir devenir un dragon de soixante-dix pieds de long, capable de voler et de cracher du feu, il a dévoré son frère et sa sœur – les carcasses de bœuf ne suffisent pas pour mener à bien une telle entreprise… «Je n’ai pas eu le choix», se justifie-t-il, dans son dernier souffle. Avant d’être dévoré à son tour par ses héritiers, comme le veut la tradition chez les dragons. Hommage aux romans victoriens d’Anthony Trollope, délicieuse chronique d’une société de cannibales à écailles, Les Griffes et les Crocs a reçu le World Fantasy Award. Vous n’avez jamais lu un «roman de dragons» comme celui-ci.
De fait, au début du roman, j’ai été surprise de constater que les protagonistes, qui sont des dragons, agissent comme des humains lambda. Ils ont des métiers, l’un d’eux est même prêtre ! Il est également déroutant de constater l’une de leur tradition familiale qui est de dévorer son ancêtre. On plonge dans la fantasy mais aussi en quelque sorte dans le ton horrifique…
Ces personnages vont être confrontés à un problème d’héritage mais aussi à des tourments amoureux. Je ne m’attendais pas à un roman qui n’est pas sans rappeler ceux de Jane Austen. En effet, le contexte est inspiré de l’époque victorienne et la dénonciation de la condition de la femme est très présente. Nos chères dragonnes, dont la naïveté m’a parfois agacée, se préoccupent par exemple de leur dote et de leur mariage.
Phebusa
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