Date de parution : 2013.
Auteures : Agnès Ledig.
Editeur : Albin Michel.
Pages : 352.
Julie, 20 ans, qui élève seule son fils Lulu est caissière dans un supermarché. Elle attire l’attention d’un client, quinquagénaire aisé à nouveau célibataire. Généreux et désintéressé, Paul invite Julie à passer quelques jours dans sa belle villa de bord de mer en Bretagne. Ils y retrouvent Jérôme, le fils de Paul, qui se remet mal du suicide de sa jeune femme. Gaieté et optimisme reviennent grâce à l’attachante présence du petit Lulu.
Je pensais que c’était une intrigue très simple et linéaire, mais je me suis trompée. C’est un récit qui sait mêler avec justesse des rebondissements et des sentiments. J’ai ressenti une vraie alchimie qui m’a liée aux personnages, ne voulant que leur bonheur.
Le cœur de l’histoire se déroule en Bretagne, avec Julie, Paul et Jérôme. Chacun d’entre eux a une histoire singulière, de sorte que je me suis attachée à ces personnages. C’est en découvrant leur histoire, abordant divers sujets (la confiance, le deuil, etc.) grâce à des dialogues rythmés, que l’on s’attache peu à peu à eux.
De plus, je ne m’attendais pas à découvrir plusieurs personnages au fur et à mesure de l’histoire, et ainsi plusieurs histoires d’amour et d’amitié. En effet, des liens vont unir tous ces personnages. Cependant, je n’entre pas plus dans le détail, et d’ailleurs, j’ai volontairement coupé la dernière partie de la quatrième de couverture qui en dévoilait trop, selon moi.
Il ne faut pas oublier que ce livre est classé dans la catégorie du drame. L’auteure a le don de raconter avec une plume délicate et émouvante les tragédies passées, quotidiennes et futures des personnages. Vous l’aurez compris, c’est un roman complexe, en ce sens qu’il est riche d’événements et de sentiments. Dans la première moitié du roman, je dirais que ce sont des sentiments plus doux, contrairement à la dernière partie où ils sont plus forts. C’est donc une vraie avalanche de sentiments, un crescendo sensationnel !
Enfin, ce roman est aussi une belle leçon de vie : le bonheur n’est jamais parfait, il se nourrit de petits rien du quotidien. Et parfois, il faut savoir se contenter de ce que l’on a en attendant qu’une rencontre change notre vie, que ce soit en bien ou en mal. Malheureusement, ces deux côtés sont présents dans ce récit (dont un qui m’a fendu le cœur)… mais c’est la vie, comme le font remarquer certains personnages.
Celui qui se présente aujourd’hui, c’est un vieux roi, mais il m’offre le joli conte qui va avec.
——
T’étais là, sur mon chemin, comme un silex. Et moi, je suis l’homme de Cromagnon qui en cherchait désespérément un pour allumer son feu au bord du chemin.
——
– Pou’quoi tu es t’iste ?
– Parce que ma femme est morte.
– Pou’quoi elle est mo’te ?
– Euh, parce qu’elle était triste.
– Alo’s tu vas mou’i’ aussi ?
– Je… non, pas forcément !
– Alo’s pou’quoi tu sou’is jamais si tu vas pas mou’i’ ?
Jérôme regarde alors l’enfant et lui sourit. C’est parfois si simple, la vie.
——
Au temps des sorcières, les larmes d’homme devaient être très recherchées. C’est rare comme la bave de crapaud. Ce qu’elles pouvaient en faire, ça, je ne sais pas. Une potion pour rendre plus gentil ? Plus humain ? Moins avare en émotion ? Ou moins poilu ?
Phebusa
– La chronique de ma blogueuse partenaire Stéphanie : ici.
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