Date de parution : 21 janvier 2016.
Auteure : Pintip Dunn.
Editeur : Lumen.
Pages : 430.
Callie vient d’avoir dix-sept ans et, comme tous ses camarades de classe, attend avec impatience le précieux « souvenir », envoyé par son moi futur, qui l’aidera à se glisser dans la peau de la femme qu’elle est destinée à devenir. Athlète de haut niveau… Scientifique de renom… Politique de premier plan… Ou, dans le cas de Callie, tueuse.
Car dans son rêve, elle se voit assassiner Jessa, sa jeune sœur adorée… qu’elle passe pourtant ses journées à protéger des autorités, car l’enfant a le pouvoir caché de prédire l’avenir proche ! Avant même de comprendre ce qui lui arrive, Callie est arrêtée et internée dans les Limbes – une prison réservée à tous ceux qui sont destinés à enfreindre la loi. Avec l’aide inattendue de Logan, un vieil ami qui a cessé, cinq ans auparavant, de lui parler du jour au lendemain, elle va tenter de déclencher une série d’événements capables d’altérer son destin.
Lorsque l’avenir semble tout tracé, le combat est-il perdu d’avance ? Dans la veine de Minority Report, Forget Tomorrow est le premier tome d’une dystopie haletante, dont l’héroïne va devoir trouver un moyen infaillible de protéger sa sœur de la plus grande des menaces : elle-même…
Cela manifeste la volonté de notre Science de vouloir tout contrôler, y compris le Destin. On a tous envie de savoir ce que le futur nous réserve. Mais si l’on connait déjà l’avenir, et que par exemple on apprend que l’on va devenir un meurtrier comme l’héroïne de l’histoire, cela n’enlève-t-il pas la possibilité d’espérer ou d’avoir une seconde chance ? De fait, après la révélation de son souvenir, Callie est enfermée pour un meurtre qu’elle n’a pas encore commis.
La suite de l’intrigue va l’amener à essayer de comprendre pourquoi elle va tuer sa propre sœur. En effet, la société a déjà prévenu les habitants : le Destin ne peut être modifié, ce qui signifie que son souvenir se réalisera d’une manière ou d’une autre. J’ai apprécié suivre les réflexions de Callie qui se montre courageuse mais impuissante face aux événements, telle une plume qui se laisse porter par le vent. Cette citation m’a permis de comprendre à ma manière la couverture du livre et la mise en page qui reproduisent le motif de la plume :
« J’attrape une plume d’oiseau que le vent fait tournoyer à ma portée. Déchirée, tordue, elle tente de ressusciter sous une autre forme. De s’écrire une nouvelle histoire après son dernier vol. De s’échapper des contingences que le Destin veut lui imposer. / Je suis comme elle. Malmenée, battue par les vents, j’essaie encore et toujours de me réinventer un chemin, sans savoir comment m’y prendre. »
Outre ses pensées, on suit aussi ses nombreuses aventures à différents endroits de l’univers. De ce côté-là, ce livre reste dans les basiques de la dystopie. Ce qui fait son point fort, ce sont les rebondissements, les révélations déconcertantes et les réponses à nos questions qui surgissent dès ce premier tome. J’ai dévoré Forget Tomorrow en 24 heures ! Mon seul regret est de l’avoir terminé car la fin est atroce…
Enfin, il ressemble d’une certaine façon à The Book of Ivy, notamment au niveau de la relation des personnages. Bien entendu, on ne peut échapper à la romance et ici, elle donne un coup de mou vers le milieu du livre qui accumule alors quelques longueurs. On aurait largement pu s’en passer !
Phebusa
– Le tome 2 sort en VO à la fin de l’année 2016.
Laisser un commentaire