Titre : Au Travers des mots.
Date de parution : 2013.
Auteure : Camille Thomas.
Editeur : Autoédité.
Pages : 332.
Tout d’abord, je remercie Camille pour m’avoir proposé de lire son roman. Je l’avais déjà vu passer sur la blogo il y a au moins deux ans et les lecteurs en parlaient souvent comme l’un de leurs coups de cœur. Je ne sais pas pourquoi je ne me suis pas lancée avant. Avais-je peur d’être déçue ou n’avais-je tout simplement pas envie de pleurer ? De fait, les chroniques étaient imprégnées de beaucoup d’émotions. Et je peux vous dire que, moi, le cœur de pierre qui n’a versé qu’une petite larmichette pour Nos Etoiles contraires, j’ai pleuré comme une madeleine !
Imaginez un conte de fées dans lequel se rencontrent deux êtres magnifiques qui s’aiment passionnément. Bien entendu, on pourrait reprocher le stéréotype du personnage mince aux longs cheveux ou encore grand et musclé. Mais quand on sait que l’auteure a réellement vécu cette histoire, on se dit aussi que c’est normal de ne garder que le meilleur (et puis ils ont le droit d’être beaux, après tout !). Et c’est aussi parce que Camille et Alexandre ont tout pour réussir leur vie qu’on en sera d’autant plus touché à la fin du récit.
La jeune femme va vivre une adolescence hors du commun au côté d’Alex, un jeune homme qui a sept ans de plus qu’elle. Ce dernier va lui faire découvrir mille et une choses puisqu’en plus d’être charmant, tendre et patient avec Camille, il a beaucoup d’argent. Evidemment, leurs aventures m’ont fait rêver : dîners romantiques, voyages, découvertes culturelles, etc., sont au rendez-vous. Je me suis beaucoup attachée à ce couple.
Mais les plus belles histoires d’amour connaissent souvent une issue tragique. Dans le résumé, il est dit qu’un jour d’avril, cette passion sans limite va basculer. Dès le début de l’histoire aussi, quelques allusions discrètes nous font comprendre que le conte de fées ne va pas durer. J’avoue ne pas y avoir cru. Je ne voulais pas que toute cette belle romance s’arrête car tout était parfait et car on pense souvent que les malheurs n’arrivent qu’aux autres (quoi que, pour ma part, j’ai compris que c’était faux…).
[spoiler] Rapidement, une première complication survient avec un désaccord entre Camille et Alex : la jeune femme ne souhaite pas révéler leur relation à son frère car il se trouve qu’Alex est l’un des meilleurs amis de son frère. Cela dure assez longtemps dans le récit et au bout d’un moment, j’étais aussi agacée que le pauvre Alex, je l’avoue. Puis, un autre événement bien plus inquiétant survient : Alex frôle la mort lors d’un accident de moto. A partir de ce moment, j’ai senti la tension monter et j’ai vite déchanté car il est plus ou moins clairement dit comment la fin allait se terminer… J’ai donc lu la fin d’une façon quelque peu frénétique et affolée. [/spoiler]
Par ailleurs, j’ai apprécié le style d’écriture simple et poétique qui incruste des commentaires de la narratrice du présent qui jette un regard sur son passé. Elle nous fait ainsi ressentir les difficultés d’écrire un récit autobiographique à partir de souvenirs qui font ressurgir beaucoup d’émotions. Certes, certains commentaires ont tendance à gâcher le suspense ou à interrompre la dynamique du récit, mais cela permet de voir l’impact de tel événement ou de tel objet plusieurs années plus tard. Ce sont la plupart de ces interventions qui m’ont donné des frissons !
Enfin, on pourrait dire que ce n’est pas la seule histoire d’amour qui se termine mal et que, malheureusement, ce genre de drame arrive bien trop souvent. Mais ici, ce n’est pas une simple romance, c’est un témoignage, une ode à l’amour et à la vie. En effet, quand j’ai terminé les pages de ce récit, j’en suis ressortie avec une vision différente de la vie. Pour ce qui est de l’amour, j’étais déjà d’accord avec ce qui est dit : « Je pense qu’on peut aimer plusieurs fois mais qu’on a en revanche un seul vrai grand amour dans la vie ».
Phebusa
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