Titre : Ce que murmure la mer.
Date de parution : 7 septembre 2017.
Auteure : Claire Carabas.
Editeur : Magic Mirror.
Pages : 181.
Je m’approche des lumières qui ceinturent vos rivages.
Je respire l’odeur de votre terre, de vos plantes et de vos feux.
Je longe vos côtes. Je peux nager longtemps.
Inlassable, je fends l’eau. Je cherche ce chant à nul autre pareil.
Ce chant que les femmes adressent à leurs hommes perdus. »
L’histoire de la sirène qui aimait l’homme n’a pas d’âge, l’impossibilité de cette pulsion se noue à la manière des grandes tragédies et étouffe inexorablement l’héroïne. Pourtant, quand Galathée aperçoit Yvon, solitaire sur son bateau à voiles, l’amour la foudroie et la pousse à toutes les folies. Éperdue, désespérée, animée par un espoir aveugle, elle parvient à se faire une place dans la vie du jeune marin, mais qu’en est-il de son cœur ?
Redécouvrez le conte d’Hans Christian Andersen à travers les témoignages des amants empêchés et vivez le drame comme jamais vous ne l’avez exploré : de l’intérieur.
Dès le début, j’ai été charmée par un curieux prologue assez sombre qui présente une héroïne en souffrance et annonce une fin tragique. Il est évident que l’on plonge dans un monde marin loin du Disney tout mignon et idyllique. La littérature nous a souvent montrés que les plus belles histoires d’amour finissent rarement bien !
Nous faisons la connaissance de Galathée qui a tout pour elle mais semble vivre dans une prison dorée qui ne lui convient plus. Comme l’on s’y attend, elle va faire la rencontre d’un jeune marin, nommé Yvon, auquel je me suis plus difficilement attachée malgré la présence des extraits de son journal. Ce que j’ai apprécié dans cette histoire, c’est l’idée de cet amour naissant sans parole. L’écriture poétique de Claire Carabas avait donc toute son importance pour rendre les sentiments palpables.
En effet, le récit est construit de façon à ce que les voix des deux protagonistes se répondent. Les différents moments clés de l’histoire s’enchainent bien, cela permet de connaître les pensées intérieures des personnages. En tant que lecteur, on aimerait parfois prendre la voix de la sirène pour pouvoir dire à Yvon ce qu’il se passe. Il n’est pas question d’un amour idyllique puisque celui-ci requiert des sacrifices et fait naître des moments de bonheur mais aussi de souffrance.
Phebusa
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