Date de parution : 2015.
Auteure : Malorie Blackman.
Editeur : Milan collection Macadam.
Pages : 343.
Les gardiens doivent maintenir la paix face aux attaques des rebelles. Mais il leur est interdit d’ôter la vie. Leurs armes sont non létales et leurs prisonniers doivent être bien traités.
Kaspar, 17 ans, décide de mettre sa vie au service des Gardiens, chargés de faire respecter ce principe. La vie comme valeur ultime… Beau principe. Mais est-ce une utopie ?
Au cours de l’histoire, nous suivons donc un jeune homme, Kaspar, qui fait partie des Gardiens de l’Alliance – autrement dit de « la police » de l’Alliance – qui luttent contre les Insurgés. J’ai apprécié ce héros perspicace qui étudie et interroge le fonctionnement de la société. Cette dernière prône l’utilisation d’armes non létales pour l’ennemi et s’organise autour d’un grand réseau informatique de recherches. Ces éléments seront des éléments clefs du récit.
Ainsi, tout en prenant au sérieux son rôle de Gardien, Kaspar mène son enquête sur cette cité qui se veut semblable à une utopie. Il découvre des pistes bien étranges au cours desquelles sont laissés de nombreux indices. J’ai pris beaucoup de plaisir à essayer de recomposer le puzzle, et ce n’est pas chose facile car on est embarqué dans tous les sens ! L’intrigue est riche et complexe.
Les recherches de Kaspar soulèvent de nombreuses interrogations et remettent en question les valeurs sur lesquelles est fondée la cité. Pourquoi faut-il utiliser des armes non létales ? Est-ce vraiment pour garder sa part d’humanité ou y a-t-il des raisons plus obscures ? Cela propose aussi une réflexion sur ce monde manichéen où l’on a d’un côté, les Gardiens qui sont les gentils, et d’un autre côté, les Insurgés qui sont les méchants. Cette dichotomie n’est-elle pas trop simpliste ?
Quoi qu’il en soit, Malorie Blackman propose un univers bien expliqué grâce à des petits articles écrits par les grands sages de la société, nommés les Hauts-Conseillers, qui sont glissés dans le récit. Et je ne vous cache pas que la fin de ce roman est explosive ! Je n’ai rien vu venir !
Enfin, même s’il est agréable de lire un one-shot, on en veut toujours plus… Il est certain que l’univers aurait pu être davantage développé. En tout cas, j’ai hâte de découvrir les autres romans de l’auteure car j’ai dévoré ce livre en un après-midi ! Le style est incisif, les chapitres très courts. En plus d’avoir de nombreuses actions, nous avons aussi le développement des relations entre les personnages avec de petits moments d’émotions comme le suggère le petit cœur sur la couverture.
Phebusa
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