« Non, ma chérie, je ne partirai jamais. »
Et pourtant, tu n’es plus là. La maison est vide : plus aucun mouvement, plus aucun son. Un silence menaçant m’entoure. Même les oiseaux qui chantaient chaque matin à notre fenêtre se sont tus.
Tu n’es plus qu’un souvenir que ma mémoire ressasse… Comme si ces images fragmentées qu’il me reste de toi permettait de te tenir en vie.
Je me retrouve dans la salle à manger, une tasse de thé à la main, une tasse vide en face. Je l’ai mise là au cas où tu reviendrais. Même si je sais que c’est impossible. Mais ça me rappelle qu’il y a quelques jours, encore, tu étais là, le sourire aux lèvres.
Les murs sont encore plus gris que d’habitude à mes yeux. La porcelaine qui était jusqu’à lors d’une blancheur éclatante n’est plus qu’un éclat livide. Le thé n’a plus de goût.
Le soleil se lève. Je vais à la fenêtre pour regarder le ciel. Peut-être en espérant t’y voir… Mais rien ne se passe. Au loin, j’aperçois le petit parc où nous allions manger quand il faisait chaud. Maintenant, la neige blanchâtre le recouvre, semblable à un voile étalé sur le cercueil de nos souvenirs.
Et après ? Rien. Et demain ? Les jours monotones se balancent continuellement.
Enfin, ce n’est pas tout, non. Il y a bien ce moment où je te retrouve. Mais je n’en parle à personne. Personne ne me croirait. Qui voudrait croire que, après avoir vécu à tes côtés ma vie comme un rêve, je vis maintenant mon rêve comme la vie ?
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