Date de parution : juin 2012.
Auteure : Myra Eljundir
Editeur : Collection R.
Pages : 442.
SAISON 1.À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu’on ne peut s’empêcher de l’aimer. À la folie. À la mort.
Sachez que ce qu’il vous fera, il n’en sera pas désolé. Ce don qu’il tient d’une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu’au jour ou sa propre puissance le dépasse et ou tout bascule… Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller?
En effet, autant dire que Kaleb est un protagoniste inhabituel, auquel il paraît difficile de s’attacher au premier abord car il est manipulateur, impulsif et agressif. Mais ce n’est pas un simple méchant, c’est plutôt un personnage dépassé et perturbé par les choses qui l’entourent. Et justement, il recherche des informations sur ses origines afin de comprendre et de maîtriser son don.
N’oublions pas de noter ce dernier fait qui n’apparaît pas vraiment dans le résumé qui est plein d’adrénaline alors qu’il concerne, en réalité, plutôt la fin de ce premier tome – qui promet pour la suite, d’ailleurs. En effet, il y a un décalage entre ce qui est décrit de Kaleb dans le résumé et comment il est réellement dans l’histoire. Je m’attendais à beaucoup de scènes violentes, mais en fin de compte non, et ce que j’y ai trouvé m’a beaucoup plu car je ne suis pas fan des effusions de sang gratuites…
En fin de compte, je me suis attachée à Kaleb car, malgré sa démesure, c’est un être en souffrance. Ce qui paraît être des caractéristiques négatives chez ce personnage sont en fait des aspects qui nous permettent à nous, lecteurs, de compatir avec ce personnage qui est lui-même empathe. Beau renversement, quelle finesse de la part de l’auteure !
Aussi, j’ai apprécié les deux histoires mêlées qui sont celle de Kaleb et celle d’un autre duo de personnages que je vous laisse découvrir. En tout cas, ces deux personnages ne semblent pas vouloir du bien à notre héros, de sorte qu’on peut se demander quel(s) méchant(s) on doit soutenir… Plutôt sympa comme idée, non ? Mais le meilleur, c’est l’un de ces deux mystérieux personnages qui lit une histoire parallèle aux deux récits – d’où de nombreux italiques dans le texte pour ceux qui l’ont remarqué – qui narre l’aventure d’un frère et d’une sœur qui sont de la même « espèce » que Kaleb.
C’est seulement dans le dénouement que l’on en sait plus et que tout prend son sens. Je recommande ce livre aux personnes patientes qui aiment bien se perdre dans le récit car c’est un vrai thriller psychologique qui comprend parfois des passages confus tant que l’on n’en a pas la clef. Eh oui, l’auteure aime jouer avec nos nerfs ! Mais c’est si bon d’être mauvais…
Citation :
« Il devient archer démoniaque et joue la musique des enfers dans le crâne survolté de sa victime, fouette au sang la moindre parcelle d’espoir, ravage ses rêves, détruit ses envies, fout le feu au champ de ruines qu’est devenu son cerveau. »
Phebusa
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