Auteure : Cécilia Correia.
Editeur : Rebelle Editions.
Date de parution : janvier 2012.
Pages : 368 pages.
Quatrième de couverture :
Londres, fin du XIXe siècle. Elisabeth Rosebury, dite Lily, tente d’échapper à un mariage forcé. Elle est sauvée de justesse d’une agression par Guillaume, un vampire mélancolique vivant dans un étrange château. Lily porte en elle un lourd héritage, elle fait partie de ceux que l’on nomme les descendants de la malédiction. Eux seuls peuvent devenir vampires, et Guillaume, forcé par les lois obscures de la Guilde, n’a d’autre choix que de faire d’elle sa première éveillée. Mais cette transformation leur réservera des surprises, elle les entraînera dans une aventure passionnante, à la recherche d’un mystérieux Maître mage…
Tout d’abord, l’écriture est très travaillée et poétique. C’est très agréable ; les descriptions sont minutieuses et les personnages sont passés au peigne fin, tout cela avec un vocabulaire recherché. On voit que l’auteure s’est documentée. Cependant, certains lecteurs pourraient trouver que cela alourdit le récit, voire le ralentit. Il faut donc aimer les longues descriptions – qui donnent « des images vivantes » – et la narration à la troisième personne qui, je trouve, est un choix judicieux afin de s’ouvrir à tous les personnages.
Elisabeth, dit Lily, est une jeune fille londonienne de 21 ans, contrainte par son père à accepter un mariage forcé. En s’échappant, elle rencontre Guillaume, Marquis de Gardenac, un vampire mélancolique vis-à-vis de sa fiancée, qu’il a perdue plusieurs centaines d’années auparavant. Je n’ai pas trop été ennuyée par ce côté triste et déprimant, car l’on peut comprendre à quel point c’est dur d’être éternel sans celui ou celle que l’on aime. Mais Guillaume va peu à peu accepter Lily dans sa vie. J’ai apprécié la romance, plutôt douce et mièvre, qui se construit entre les deux protagonistes. Par contre, c’est dommage que Lily soit si peu insouciante de ce qu’il lui arrive, et se laisse porter par les événements. J’aurais apprécié qu’elle soit moins passive.
Nos deux héros vont faire face à un problème : en effet, la transformation de Lily soulève des questions. Certaines choses sont incohérentes et donc incompréhensibles, même pour Guillaume qui est un vieux vampire. Ainsi, ils entreprennent un voyage en Europe (Angleterre, France, Grèce et route de la Soie), toujours aussi bien décrit, de sorte qu’on a l’impression d’y être. Ils sont accompagnés du meilleur ami de Guillaume et un ex-légionnaire romain, nommé Marcus, qui a autrefois fait partie de la Guilde de Nod (celle-ci représente les justiciers du monde vampirique). Grâce à ce dernier personnage, on entre dans un univers steampunk, c’est-à-dire « rétrofuturiste », avec des inventions aussi loufoques les unes que les autres, qui vont notamment leur servir pour voyager.
Le côté vampire de ce roman n’est pas répétitif et cliché, car au fond, on a plus l’impression de suivre le voyage de supers humains que de vampires, le côté sanguinaire n’étant pas trop mis en avant. De plus, le mythe même des suceurs de sang est revisité : ici, il y a des vampires alchimistes, des vampires magiciens ou encore métamorphes. C’est original et sort donc des sentiers battus. Je ne parle pas non plus des goules, des incubes, d’une prophétie mystérieuse, etc. A vous de découvrir !
Au cours des aventures et des rebondissements, les aspects mythologiques et bibliques sont revisités (d’où le titre du tome 1 : Genèse), c’est très intéressant ! A côté, le lecteur apprend aussi à connaître chacun des deux vampires, Guillaume et Marcus, dont le passé est riche. En effet, des flashbacks bien dosés – ou devrais-je dire des analepses – sont glissés dans le récit. Le passé du vampire mélancolique est d’ailleurs bien résumé dans la première partie de la vidéo disponible ci-dessous.
La fin est très vague… J’ai cherché vainement les pages suivantes. Où est le tome 2 ?!
Phebusa
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