Auteur : Ann Aguirre.
Editeur : Hachette Black Moon.
Date de parution : août 2013.
Pages : 360.
Quatrième de couverture :
La vie de Trèfle a bien changé. Dans l’enclave, elle était une chasseuse, forte et combattive, indispensable à la survie de la communauté. Pourtant, à Salvation où elle s’est réfugiée avec Del, son partenaire de chasse, elle n’est plus qu’un fardeau. Elle ne sait ni coudre, ni cuisiner. Elle n’aime pas aller à l’école. Et pour ne rien arranger, Del prend ses distances. Mais aux alentours de la petite ville tranquille, le danger rôde toujours. Les Monstres ne sont pas loin. Et ils sont de plus en plus intelligents. Ils observent. Ils attendent. Ils ont un plan. Le combat approche. Bientôt, Trèfle va retrouver une raison de vivre.
J’avais passé un agréable moment avec Enclave, mais Salvation est meilleur ! Cette dystopie – qui est présentée comme un « thriller post-apocalyptique » – étonne par son mélange d’horreur et de romance.
L’histoire est beaucoup plus angoissante que le tome précédent. L’intrigue mêle tension et peur qui ne font que croître tout au long du récit, au cours duquel le comportement des Monstres est de plus en plus inquiétant. Contrairement à ceux des Tunnels, ils sont intelligents et semblent préparer quelque chose pour anéantir la ville de Salvation et ses habitants. Ce nouvel endroit permet d’ailleurs de découvrir de nouveaux personnages, tous autant impliqués par la menace des Monstres. Salvation est une ville étrange qui fuit la technologie, et dont les superstitions religieuses m’ont quelque peu échappé.
Dorénavant, Trèfle a une famille qui l’aime, mais aussi deux prétendants, Del et Bandit. La jeune fille ne sait pas vraiment ce que c’est que d’aimer, et ne connait pas certaines expressions qui s’y associent comme « faire la cour ». Elle découvre aussi la notion de famille qui existe sous une nouvelle forme bien plus douce que celle de l’Enclave où les parents étaient seulement considérés comme des « Géniteurs ».
Trèfle doit se faire une place à Salvation où elle est considérée comme une gamine. Elle est née pour combattre et va le montrer, se refusant d’être une simple élève et une jeune fille modèle. Cela n’empêche pas le fait qu’elle se fait des ennemis – qui la ridiculisent du fait de son statut de femme – mais sa bravoure est son meilleur atout. On constate ainsi une certaine évolution de l’héroïne.
C’est un personnage attachant, contrairement à Del qui me sort parfois par les yeux à force d’avoir un comportement étrange. Un coup, il repousse la jeune Chasseuse, un autre coup, il l’embrasse. J’aimerais bien connaître ses raisons, sans quoi cela va finir par être lassant. J’ai quand même apprécié le triangle amoureux qui est mis en avant à juste dose et qui ne tombe pas dans la romance mielleuse. Le lecteur connaît très bien les préférences de Trèfle donc on ne tourne pas trop en rond, bien que certaines relations soient instables, comme je viens de le souligner avec Del et Trèfle. En effet, chacun des personnages, principaux et secondaires, auront leurs propres soucis et leurs occupations. Cela permet de leur donner un peu plus de profondeur car il en manquait un peu dans le premier tome plutôt introductif.
Mais l’essence de l’action ne réside pas dans ce qui se passe à l’intérieur de Salvation. A l’extérieur, il y a de l’action et du sang ! De nombreux morts et blessés traversent les pages. Le lecteur suit principalement les aventures de Trèfle et de ses amis Del, Bandit et Tegan qui vont avoir pour priorité de semer puis de protéger les récoltes de la ville. Le lecteur retient son souffle à chaque page, en se demandant si les Monstres vont attaquer ou non. Mais que cela signifierait-il s’ils n’attaquaient pas ? En effet, ils ne semblent plus foncer tête baissée. Maintenant, ils réfléchissent.
Une autre question subsiste à la fin de ce second tome, même si l’auteure nous donne quelques éléments de réponse. Que sont ces Monstres ? Quelles sont leurs origines ? Mais surtout, quel est leur plan ? On peut déjà deviner un élément grâce au titre du tome 3 : « Horde ». Il risque d’y avoir une grande bataille.
La plume de l’auteure est toujours aussi addictive puisque j’ai lu cette histoire en une journée. Comme lors du dénouement du premier tome, le lecteur attend de découvrir une nouvelle facette du monde créé par Ann Aguirre dans le livre suivant. Suspense, donc ! Un cliffhanger redoutable.
Phebusa
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