Auteure : Samantha Bailly.
Editeur : Milady romance.
Date de parution : avril 2013.
Pages : 281.
Quatrième de couverture :
Alice a un don. Les liens entre les individus lui apparaissent sous forme de fils lumineux. Un phénomène inexplicable qu’elle a appris à dissimuler… et à utiliser pour démasquer les hommes infidèles et venger les femmes trompées. Mais au fond, Alice aspire à retrouver une vie «normale», celle du bureau, des collègues et des relations simples. Son nouveau job dans un cabinet de recrutement semble lui offrir tout cela, et plus encore.
Parmi les personnalités variées qui cohabitent dans l’open space, elle rencontre Raphaël, chasseur de têtes et de cœurs, un homme inaccessible qui ne la laisse pas indifférente. Le seul dont Alice n’arrive pas à percevoir les liens.
J’ai été attirée par le résumé qui est très intriguant : dans cette histoire, une femme aurait la capacité de voir des fils tissés entre les gens. Alors qu’au début de l’histoire l’héroïne se sert de ce don pour prévenir les femmes trompées et rompre ses fils, elle va prendre une autre direction. En effet, ce don est quelque chose de positif donc il doit permettre de créer des liens et non de les rompre sans cesse, sans quoi il faudrait plutôt parler de pouvoir malsain ou encore de malédiction.
Alice est une femme inhabituelle, loin des sentiers battus. Son personnage est bien approfondi, sans pour autant entrer dans des détails superflus. Elle a une relation particulière avec les hommes : selon les rencontres, les émotions sont diverses (des non-dits, de la tristesse, de la fureur amoureuse, etc.). En fait, ce n’est pas évident de nouer des relations quand on en sait plus que ce l’on ne devrait. La leçon à retenir est celle que lui donne son ami d’enfance John – personnage que j’ai particulièrement apprécié : il faut toujours préserver un jardin secret. Bien qu’il ne soit pas très présent dans l’histoire, un fil le relie à Alice, et je pense que c’est sans aucun doute le plus précieux qu’elle ait.
Malgré une nuance de fantastique avec l’idée des fils lumineux, le quotidien d’Alice (le travail, les amis, etc.) permet de rester dans le monde réel et contemporain. Le rêve laisse donc place à la psychologie. La conclusion du livre ne peut d’ailleurs être plus véritable qu’elle ne l’est, c’est une fin parfaite.
La structure du roman est d’abord originale, grâce à l’alternance entre le passé et le présent qui est bien réussie et intéressante. Mais cette composition est aussi surprenante, avec le futur venant se joindre au récit. J’ai moi aussi eu l’impression de voir des fils – ici les fils du temps – et de devoir tirer dessus pour tous les relier et ainsi former l’histoire de la vie d’Alice.
L’écriture est simple et fascinante à la fois : j’ai lu ce livre en moins de trois heures. C’est parce que Samantha Bailly utilise les mots avec une belle justesse qu’elle réussit à les tisser entre eux pour en former un récit poétique qui conduit à faire réfléchir le lecteur. Non seulement cette histoire permet de saisir l’importance de ce qui unit ou désunit les êtres entre eux, mais elle permet aussi de découvrir l’évolution de l’héroïne Alice. Ce cheminement a lieu grâce aux différentes temporalités mais aussi grâce à la création des liens affectifs. Comme quoi, on s’épanouit toujours avec et grâce aux autres, que ce soit en contradiction avec certains et en harmonie avec d’autres.
Un petit fil s’est tissé entre ce roman et moi-même, c’est un coup de cœur ! J’espère qu’il tissera sa toile avec plein d’autres lecteurs avides de découvrir un roman à la fois simple, doux et d’une grande richesse de mots et de sentiments. Je ne peux que vous conseiller de suivre ce fil d’Ariane (j’ai beaucoup aimé cette référence dans le livre) qui vous guidera vers de belles rencontres fictives et réalistes à la fois.
Phebusa
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