Phebusa

Je suis une Sims, affiliée à Serpentard, et je partage mes chroniques littéraires par ici.
Entre deux biberons et des corrections de copies, je vous embarque dans mon univers littéraire, avec un petit faible pour tout ce qui est SFFF !

La Vengeance d’une maîtresse

Titre : La Vengeance d’une maîtresse.

Date de parution : 21 août 2018.

Auteure : Tamar Cohen.

Editeur : Charleston Noir (poche).

Pages : 420.

Après cinq années de passion secrète, Clive quitte Sally pour se consacrer à sa famille, la laissant s’effondrer.

Tout commence par une promenade innocente devant chez lui, une petite visite à la brasserie où travaille son fils. Puis Sally se met à épier la femme et la fille de Clive sur Facebook.

Mais rien de grave, n’est-ce pas ? Tout le monde fait ça, non ?

Jamais, depuis Liaison Fatale, les répercussions d’un adultère n’avaient été exposées de façon si dérangeante et avec autant d’humour noir. La Vengeance d’une maîtresse est un premier roman très prometteur. Car après tout, qui n’a jamais rencontré de femme tout à fait normale qui a perdu la raison après avoir eu le cœur brisé ?

bonne lecture
Une bonne lecture
Tout d’abord, je remercie les éditions Charleston pour la découverte de ce roman à paraître dans la collection des thrillers. J’étais intéressée par ce roman car il est question d’un amour adultère et de ses dérives, ce qui promet plus d’originalité qu’une rencontre amoureuse traditionnelle. Néanmoins, j’ai été étonnée du choix de la narration qui ressemble au journal intime d’une personne au cœur brisé.

Les premières pages du roman permettent de plonger dans l’histoire de Sally et de Clive, dont la trame est recomposée à partir des souvenirs éparpillés dans le récit. Je me suis vite sentie perdue au milieu de toutes ces anecdotes sur lesquelles la protagoniste va porter des jugements ou s’interroger, parfois avec colère.

Cependant, cela fait partie du jeu puisque l’atmosphère dégagée par ce roman est assez malsaine, ce qui met le lecteur mal à l’aise. En effet, cet aspect dérangeant ne plaira pas à tout le monde ! Ce n’est pas une histoire qui se lit de façon linéaire et qui propose de multiples points de vue. En effet, je pensais davantage assister à la mise en place d’un stratagème de vengeance, mais en réalité, c’est une descente aux enfers narrée par un personnage touché par le mal-être. Le lecteur a la place d’un confident mais aussi d’un voyeur.

L’intrigue suit la progression de la folie d’un personnage auquel on a du mal à s’attacher car il n’est pas évident de comprendre ce mal qui le ronge. J’ai su apprécier l’écriture qui arrive à mettre des mots sur les sentiments multiples de l’héroïne. Cependant, ce sont parfois les mêmes émotions qui sont dévoilées à l’aide de multiples synonymes, donc l’histoire stagne un peu et peut comporter quelques longueurs.

En bref, malgré quelques longueurs, j’ai apprécié l’originalité de ce roman d’analyse des sentiments qui montre le cheminement de l’amour à la folie. C’est une histoire dérangeante car l’évocation des souvenirs créé une atmosphère malsaine et violente, à l’image de la psychologie du personnage rongé par la souffrance.

Phebusa


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