Phebusa

Je suis une Sims, affiliée à Serpentard, et je partage mes chroniques littéraires par ici.
Entre deux biberons et des corrections de copies, je vous embarque dans mon univers littéraire, avec un petit faible pour tout ce qui est SFFF !

C’est Ainsi que cela s’est passé

Titre : C’est Ainsi que cela s’est passé.

Date de parution : Novembre 2017.

Auteure : Natalia Ginzburg.

Editeur : Denoël.

Pages : 128.

Portrait d’une femme banale devenue héroïne tragique. Un matin gris à Turin dans les années cinquante. Une femme en imperméable marche sans but dans la ville. Elle vient de tirer une balle entre les deux yeux de son mari. Un geste sec et efficace accompli sans aucune préméditation. Perdue au milieu des avenues muettes et hivernales, elle se souvient : la rencontre et l’espoir, l’attente et l’incertitude, puis la vie à deux jusqu’à cette matinée fatale. Observatrice impitoyable des sentiments, l’Italienne Natalia Ginzburg dresse le portrait d’une femme usée par un mariage sans amour, par la désillusion et le chagrin, qui trouve le salut dans un acte dramatique et fatal.
bonne lecture
Une bonne lecture
Tout d’abord, je remercie les éditions Denoël pour l’envoi de ce livre dont le résumé donne froid dans le dos. C’est ainsi que cela s’est passé commence par un prologue intrigant qui propose déjà la fin de l’histoire : il s’agit du meurtre d’un homme par sa propre femme. Cet événement tragique est raconté comme un événement tout à fait anodin et une écriture neutre sans aucun remord de la part de l’héroïne.

Même si le suspense est maintenu grâce à un retour en arrière permettant de découvrir pourquoi l’héroïne en est arrivée là, j’ai été un peu déçue. En réalité, il n’y a pas vraiment de causes directes, c’est plutôt l’ensemble de ce qu’elle a vécu qu’il l’a amenée jusqu’à là. Ce n’est pas un roman policier qui propose un meurtre, une enquête et des énigmes à résoudre, c’est simplement une histoire de vie avec des notes d’émotions et de tragédie.

L’écriture n’est pas sans rappelée la littérature italienne à la Elena Ferrante. Cette narration à la première personne amène à découvrir la vie de l’héroïne dont le comportement nous révolte parfois car elle ne semble pas vraiment se rendre compte de son mariage sans amour, ou même s’en offusquer.

En effet, l’héroïne rencontre Alberto et se demande sans cesse si elle en est vraiment amoureuse ou non, car elle est parfois dégoûtée d’être avec cet homme plus âgé qu’elle. J’ai été intriguée par ce protagoniste dont on ne connaît pas les sentiments et l’intériorité, car on ne connait sa vie qu’à travers le regard de l’enseignante. Je me suis rapidement demandée s’il menait une double vie et quels étaient ses secrets. On ne peut qu’avoir de la compassion pour l’héroïne qui l’attend sans cesse et qui lui confie tout de sa vie contrairement à lui.

En bref, j’ai apprécié ce récit de vie qui propose le portrait d’une héroïne malheureuse s’interrogeant sur la notion même d’amour. L’écriture, très distante, pourrait surprendre plus d’un lecteur…

Phebusa


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